le blog bdsmfetichoutaouais

Pourquoi est-ce si plaisant? Pourquoi le ligotage plaît-il à plusieurs? Pour plein de raisons de fait. Pour beaucoup, le fait de se sentir à la merci d’une autre personne qui peut faire ce qu’elle veut de vous constitue une forme d’excitation extrême. «Je vais te faire jouir sans que tu ne puisses rien y faire». De se laisser ligoter constitue une grande preuve de confiance envers la personne qui ligote. Il y a quelque chose de très érotique pour une femme de se voir ligotée et de se retrouver les jambes bien écartées alors que son partenaire se penche entre ses cuisses pour y tirer son plaisir et lui en donner autant. Pour d’autres, le seul fait d’être ligoté suffit. Des liens très serrés peuvent créer de très intenses stimulations, et les liens dont il est impossible de se défaire constituent un stimulus sensoriel de taille, au même titre qu’une séance de fouettage peut le faire. Le ligotage peut également apporter une profond bien-être. Au fond, vous êtes ligotés, alors que vous reste-t-il d’autre à faire que de relaxer et de profiter de la situation… Enfin, pour d’autres personnes, le sentiment d’excitation viendra du fait de tenter de se déprendre, de se démener comme un diable dans l’eau bénite pour tenter de recouvrer sa liberté. Cette façon de faire peut contribuer à intensifier un orgasme alors que, tous muscles tendus, vous vous faites toucher aux organes génitaux, par exemple. Il existe une forme de ligotage dite verbale. Il suffit de commander à votre «sub» de se placer dans une position (cuisses écartées, à genoux, etc.) et d’y rester. Il ne vous reste qu’à forcer votre esclave à bouger et à la/le punir au moindre geste. Une légère variante de cette technique consiste à ordonner à votre sub de placer les mains ouvertes devant elle/lui avec les bouts de doigts qui se touchent. Placez alors une pièce de monnaie entre les extrémités des doigts de façon que votre esclave devra tenir cinq pièces entre ses doigts. Dites-lui qu’il/elle ne doit pas laisser tomber une seule pièce ou qu’alors suivra une punition terrible. Mettez-vous au travail et servez-vous bien de votre fouet ou de votre cravache. Préférablement vous exécuterez cette mise en scène sur une surface ferme pour qu’ainsi vous puissiez mieux entendre les pièces qui touchent le sol. Si vous désirez vous lancer en ligotage il est important de tenir compte de règles de base. Un, n’ayez pas peur d’expérimenter. Bien sûr, la première fois ce sera peut-être désastreux, mais prenez votre temps, essayez diverses positions, divers genres de corde, etc. S’il vous vient une brillante idée que vous voulez essayer lors de votre prochaine séance, pourquoi tout d’abord ne pas tenter l’expérience sur vous-même…Dites-vous que si vous pouvez bien le réussir sur vous il vous en sera d’autant plus facile de le faire sur une autre personne. Il y a quelques points à souligner. Assurez-vous que les extrémités des membres de votre «sub» ne virent jamais au bleu, ceci étant un signe évident que la circulation sanguine se fait mal; là n’est pas le but de l’exercice. Si ces extrémités sont cachés de quelque façon, demandez-lui de remuer d’autres membres ou les extrémités pour que vous sachiez qu’ainsi tout va bien. Cela n’est pas toujours évident toutefois de ligoter une personne sans que les liens soient trop serrés; de façon générale on peut palier ce manque en faisant plus de tours avec la corde. Souvent un tour de corde supplémentaire suffit à sécuriser le lien. Les foulards de soie et autres liens du genre sont moins recommandés que la corde parce que lorsqu’on les étire la tension augmente en proportion. Souvent ils deviennent si serrés qu’il faut carrément les couper. Si vous débutez, vous vous éviterez beaucoup d’ennuis en remplaçant les liens de corde par des bracelets pour poignets et chevilles (cuir, velcro, etc.), que vous trouverez dans tout bon sex-shop. Et si jamais vous êtes timide, vous pourrez toujours dire qu’il s’agit d’une blague que vous désirez faire à un ami qui se marie. Les menottes sont très sexy mais elles peuvent être aussi source de plein de soucis. Les menottes trop bon marché ont tendance à se briser facilement; il faut alors sortir la queue de rat et refaire le fil. Il vaut mieux débourser un peu plus et vous en procurer une bonne paire ou alors demander à un copain policier d’oublier les siennes chez vous… Assurez-vous que le mécanisme de fermeture soit de bonne qualité et qu’une fois en place, la pression demeurera égale. Les menottes bon marché ont tendance à se refermer encore plus si on y applique la moindre pression supplémentaire; tandis que si le mécanisme peut être verrouillé une fois en place, ce problème ne se produira pas. Les menottes étant faites de métal, elles ne sont pas de mise lorsque votre «sub» a tendance à remuer un peu trop. Il est trop facile de pincer un nerf dans ces conditions. Pour ce genre de jeu ou votre «sub» tient à tenter de se déprendre, il est recommandé de lui mettre des bracelets de cuir avec rembourrage. Ne laissez jamais une personne ligotée seule à elle-même. Bien que cela fasse partie des fantasmes de bien des maîtres ou maîtresses de laisser le ou la sub seul/e (avec ou sans vibrateur dans la chatte ou l’anus) vous devez garder à l’esprit que la maison ou l’appartement peut recevoir la visite de cambrioleurs, qu’il s’y déclare un incendie ou tout simplement que le ou la sub soit victime d’un malaise. Un ou une partenaire plein de bonne volonté et prêt/e à obéir est une denrée si rare qu’il faut savoir garder, malgré tout, un certain degré de compassion.

Il y a aussi ceux qui sont sérieux mais qui ne recherchent un partenaire que pour s’amuser de temps à autre – pour une séance de bondage japonais (de son vrai nom le shibari), par exemple. C’est quoi ce truc ? Ça consiste, pour le Dominant, à ficeler la soumise comme un rôti de veau par exemple, dans des positions impossibles et ahurissantes, pour la suspendre ensuite dans les airs, la crucifier entre deux poteaux ou l’écarteler sur une table, sur une chaise ou tout autre meuble spécialement conçu à cet effet ou non. Le shibari est esthétique et produit aussi une sorte de massage sur la soumise, les cordes étant placées de manière à stimuler des points de shiatsu bien précis. Cette pratique érotique, fort prisée au Japon, s’acquiert depuis des siècles auprès de maîtres es bondage… qui se font payer très cher. Vous n’avez pas les moyens de vous offrir un séjour d’étude à Tokyo pour vous perfectionner dans cet art?

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